en marche vers un nouveau départ

Publié le 26 juin 2015

Six jeunes de l'agglomération ont participé en avril à une expédition dans l'Himalaya. Une aventure à la fois physique et humaine qui les a profondément marqués.

Toute l'équipe de l'Expédition Fraternité avec les sherpas
Une telle proposition n’arrive qu’une fois dans une vie. Il y a un peu moins d’un an, les jeunes accompagnés par la Sauvegarde du Val d’Oise ont reçu la visite de l’alpiniste Marc Batard. Ce dernier est venu les inviter à vivre une expérience exceptionnelle : partir dans l’Himalaya gravir le Kala Pattar, un sommet du Népal culminant à 5 643m. Le projet, baptisé « Expédition Fraternité », monté par Marc Batard et Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel, est parrainé par le footballeur Emmanuel Petit. Son objectif ? Promouvoir auprès de ces jeunes en difficulté d’insertion les valeurs d’engagement, de dépassement de soi et de solidarité. Six jeunes de Vauréal et de Jouy-le-Moutier ont accepté de relever le défi. Du 22 mars au 9 avril dernier, ils ont vécu, avec leur éducateur Habib, une aventure hors du commun.
 
« On pouvait voir l’Everest »
« La montagne, ce n’est pas notre domaine, confie Aboubacar, 21 ans. Au départ, je n’étais pas certain de réussir. Quand on est au pied du sommet, c’est impressionnant ». L’ascension a duré onze jours. Coupés de tout. « Il n’y avait pas accès à la 3G, on ne mangeait pas de pizza, on dormait dans des cabanes en bois et pas question de se lever à midi là-bas », sourit Sofiane. Les conditions étaient rudes et les efforts intenses, mais la beauté des paysages a consolé les six Vauréaliens. « On avait l’impression de marcher sur les nuages. Quand on a atteint le sommet de Kala Pattar, on pouvait voir l’Everest! »
 
Les 6 jeunes de l'Expédition Fraternité au couer des montagnes
« On avait l’impression de marcher sur les nuages »

« Nous, on a tout et on fait rien. Eux, ils ont rien et ils font des choses incroyables »
Sofiane confie qu’il a été très touché par les gens qu’il a rencontrés au Népal. « Ils ont la vie dure, mais ils gardent le sourire et ne se plaignent jamais. Ils sont très accueillants et courageux ». Loïc ajoute: « Nous, on a tout et on ne fait rien. Eux, ils n’ont rien et ils font des choses incroyables ». Quinze jours après leur départ du Népal, le séisme frappait Katmandou. « On a été attristés, confie Loïc. On a pu communiquer avec nos guides via Facebook. Ils vont bien mais certains ont perdu leur maison ». Les jeunes ont généreusement décidé d’aider les sherpas. « Nous avons envoyé 1000 euros pour l’instant, que nous avons gagnés en distribuant le magazine municipal de Vauréal », précise Sofiane. Une collecte de fonds est également organisée.
 
La rencontre du peuple népalais
Au-delà de la montagne, la rencontre avec le peuple népalais a fortement marqué les jeunes

« Ils ont envie de reprendre leur vie en main »
Cette expédition a profondément marqué les six jeunes. « Au Népal, j’ai découvert que j’étais capable de me lever tous les jours à six heures du matin, alors je continue en France à me lever tôt, explique Loïc. On a eu de la chance de vivre cette expérience, personnellement, ça m’a donné envie de me bouger et d’avancer dans la vie ». Pour les aider à décrocher un travail, Thierry Thiriez, le président de la ligue professionnelle de football, a organisé une rencontre avec des parrains à Paris. Le 9 juin dernier, ils ont pu échanger avec des dirigeants d’entreprise prêts à ouvrir leur carnet d’adresse « Depuis le début de l’aventure, l’objectif est de remettre les jeunes sur de bons rails, rappelle Habib, l’éducateur de la Sauvegarde. A eux de saisir leur chance ». L’éducateur, qui les suit depuis plusieurs mois, estime que les jeunes ont repris en confiance en eux. « Ils ont envie de reprendre leur vie en main ».

Pour en savoir plus sue l’Expédition Fraternité, rendez-vous sur Facebook

Un documentaire sur cette aventure sera diffusé cet automne sur L’Equipe 21