Modalist, le vide-dressing sans effort

Publié le 20 avril 2016

Depuis la pépinière d’entreprises Neuvitec, la start-up Modalist révolutionne l’économie du vide-dressing et accumule les distinctions. Son système innovant permet d’offrir aux fashionistas un service haut de gamme de reprise de vêtements, simple et rapide.

Alexis Alban, co-fondateur et dirigeant de Modalist.
Ils boostent le e-commerce du vide-dressing et ça se passe à Cergy-Pontoise. Plus précisément à Neuville où Modalist, une entreprise de 8 salariées née en 2015, est installée depuis le mois de janvier.

La création de Modalist est partie d’un constat : dans les dressings féminins, 70% des vêtements restent à dormir. Pourquoi ? Parce que leurs propriétaires manquent de temps pour les vendre – c’est long et contraignant – ou les donner. C’est là qu’intervient Modalist qui se propose de gérer toute la logistique de la vente et garantit un paiement effectif sous 15 jours. Simplifier le vide-dressing, c’est le pari des deux fondateurs de l’entreprise, Tayfun Akaltun, diplômé des Mines et Alexis Alban, diplômé d’HEC, 25 ans chacun.

« Le concept est assez évident, concède Alexis Alban. Sauf que personne n’était capable de le faire. Ce qui nous a passionné, c’est de créer technologie qui rend cela possible ».

La méthode Modalist, c’est d’abord un processus astucieux. Dans un premier temps, grâce à un simulateur, la cliente se fait une idée du prix qu’elle pourra tirer de ses vêtements. Dès qu’elle indique vouloir les vendre, Modalist lui envoie un sac préaffranchi dans lequel elle pourra les glisser : rien à débourser. Et le paiement suivra. Dès la réception des vêtements, Modalist enclenche la séquence de traitement : l’entreprise vérifie si les vêtements répondent bien à son cahier des charges, affine le prix de reprise, formule une offre ferme à la cliente et effectue la prise de vue et le préemballage dans la foulée. S’ensuivent  la description du produit et la mise en vente sur différentes plateformes. « Nous avons optimisé le flux au maximum : la photo se fait en 30 secondes et l’ensemble du cycle dure en moyenne moins de 10 minutes ».

Mais la plus-value de Modalist, c’est surtout un algorithme qui calcule les prix au plus juste et estime les délais de vente. « Notre algorithme compile 10 millions de données » précise Alexis Alban, « c’est un véritable argus des marques et il intègre bien sûr nos propres données de vente ». L’outil n’est pas loin d’être infaillible : 95 % des clientes acceptent le prix de rachat qui leur est proposé. Quant au prix de vente, il assure une rotation de 75% du stock chaque mois. « Nous payons les clientes sous 15 jours, donc le but est d’avoir vendu en deux semaines ». Au final, une vendeuse type échangera de 10 à 20 vêtements contre une somme comprise entre 150 et 250 euros.
 
La mode circulaire et solidaire
Modalist a également pensé à l’économie circulaire. Certains vêtements non retenus au moment de la sélection sont, après accord de la cliente, donnés à des associations. Cela représente environ 500 articles par mois. « Nous travaillons main dans la main avec Emmaüs, le Secours Populaire et la Croix-Rouge, explique Alexis Alban. C’est un aspect qui nous importe et nous sommes contents que notre modèle intègre cette dimension circulaire et solidaire ».

Un an et demi après sa naissance, l’entreprise se porte bien et déroule son business plan comme prévu. Le prix « Innovation Technologique » reçu en avril au concours national d’entrepreneuriat MoovJee/Innovons Ensemble atteste de la reconnaissance acquise. La start-up vient également de recevoir le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI), ce qui lui permettra de continuer des travaux de recherche pour développer une technologie encore plus performante.

Modalist, qui réalise déjà 20% de ses ventes à l’étranger, compte bien accélérer son développement à l’international. « Pour cela, nous trouvons à la pépinière un accompagnement qui nous donne de l’élan notamment grâce à un partenariat en cours entre Val d’Oise Technopole et un accélérateur à Miami ».Alexis Alban et son partenaire s’apprêtent aussi à investir de nouveaux créneaux : les accessoires, la mode masculine. « Cela fera plus de volume mais notre modèle peut changer d’échelle rapidement et de manière très souple ». Modalist a d’ailleurs réalisé une levée de fonds en 2016 et un premier investisseur a rejoint les deux jeunes actionnaires pour accompagner la croissance de l’entreprise.

 
Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.mymodalist.com